Emmanuel Macron : 100.000 véhicules électriques à 100 euros par mois




Le 21 Mars 2022, par François Lapierre

Si l'avenir de l'automobile est électrique, pour de nombreux conducteurs, cet avenir parait encore bien éloigné. La campagne électorale est l'occasion d'annoncer des mesures pour démocratiser l'accès à ces véhicules.


Une offre publique de leasing pour les véhicules électriques

Malgré les aides du gouvernement, acquérir un véhicule électrique n'est pas encore à la portée de tous les automobilistes. Loin de là : une voiture électrique coûte en effet, en moyenne, 60% plus cher qu'un modèle à moteur thermique équivalent. Or, pour atteindre les objectifs de réduction de gaz à effet de serre indispensables pour contenir le réchauffement climatique, il faut aller plus loin que les bonus de l'État. 

À l'occasion de la campagne électorale pour l'élection présidentielle, deux candidats proposent un système de leasing pour les populations modestes, Anne Hidalgo pour le Parti socialiste, et Emmanuel Macron. Le programme du président-candidat veut permettre l'accès à des véhicules propres pour « dépenser moins, consommer moins » avec une offre de leasing pour les véhicules électriques. Cette mesure concerne trois publics : les jeunes, le grand public (sous condition de ressources) et les professionnels du socio-médical.

Priorité à l'industrie française

Concrètement, il s'agit dès 2023 de proposer 100.000 voitures à moins de 100 euros par mois. Pour y parvenir, l'État va travailler avec des partenaires privés, de préférence français. Ce dispositif cherche en effet à mettre en avant des modèles qui contiennent des technologies développées et produites majoritairement dans l'Hexagone, comme des batteries et des processeurs. Néanmoins, dans un premier temps, les pouvoirs publics pourraient ne pas avoir d'autre choix que d'accepter aussi des voitures étrangères.

Même si ce chiffre de 100.000 voitures parait modeste, il représente tout de même un défi pour l'industrie automobile française qui pourrait ne pas avoir les structures suffisantes pour produire autant d'unités. La mesure bénéficiera d'une enveloppe de 50 millions d'euros pour 2023… Mais encore faut-il qu'Emmanuel Macron décroche un second mandat.